North Mail 29 April 1925 53883045014_3bfdbb7ecd_b
North Mail 18 December 1923 53882706106_1f1a946204_c
Wentworth Canning Blackett Beaumont, 1st Viscount Allendale 6th May 2024
Wentworth Canning Blackett Beaumont, 1st Viscount Allendale 6th May 2024
Tarbox The Haunted Bayou
Le Soleil à travers un filtre K-Line Hénin-Beaumont (62) - 13/07/2024
Caméra ASI 178MM, filtre K-Line, hélioscope et lunette Orion 80ED
ORDWAY 2012 Still climbing Beaumont Hill but with only five locomotives including DP power and stacks. Oh, the railroad has changed too.
ORDWAY 1987 Climbing Beaumont Hill through San Timoteo Canyon at
MP 549.3 on the Yuma Subdivision of the Los Angeles Division with no less than nine locomotives including manned helper and lumber.
Bressuire (Deux-Sèvres). Bressuire (Deux-Sèvres).
Le château.
Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .
Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.
Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.
Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.
La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.
Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.
Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.
D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.
Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.
Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.
* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.
**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)
*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.
Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/
Bressuire (Deux-Sèvres). Bressuire (Deux-Sèvres).
Le château.
Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .
Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.
Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.
Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.
La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.
Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.
Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.
D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.
Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.
Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.
* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.
**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)
*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.
Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/
Bressuire (Deux-Sèvres). Bressuire (Deux-Sèvres).
Le château.
Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .
Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.
Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.
Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.
La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.
Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.
Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.
D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.
Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.
Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.
* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.
**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)
*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.
Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/
Bressuire (Deux-Sèvres). Bressuire (Deux-Sèvres).
Le château.
Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .
Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.
Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.
Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.
La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.
Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.
Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.
D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.
Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.
Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.
* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.
**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)
*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.
Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/
Bressuire (Deux-Sèvres). Bressuire (Deux-Sèvres).
Le château.
Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .
Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.
Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.
Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.
La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.
Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.
Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.
D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.
Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.
Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.
* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.
**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)
*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.
Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/
Bressuire (Deux-Sèvres). Bressuire (Deux-Sèvres).
Le château.
Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .
Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.
Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.
Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.
La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.
Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.
Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.
D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.
Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.
Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.
* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.
**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)
*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.
Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/
Bressuire (Deux-Sèvres). Bressuire (Deux-Sèvres).
Le château.
Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .
Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.
Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.
Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.
La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.
Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.
Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.
D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.
Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.
Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.
* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.
**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)
*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.
Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/
Bressuire (Deux-Sèvres). Bressuire (Deux-Sèvres).
Le château.
Le château a appartenu du XIe au XIIIe siècle à la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carrière aux XVIIIe et XIXe siècles. La municipalité l'a acheté en 1975 .
Au Moyen Âge, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un château sur la colline qui domine le prieuré Saint-Cyprien. On trouve trace des premières mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe siècle.
Juché sur un éperon rocheux dominant la vallée du Dolo, l'ensemble se compose de deux châteaux superposés : Une enceinte circulaire du XIe siècle englobée d'une grande enceinte du XIIIe siècle, de 700 m de développement et jalonnée d'une cinquantaine de tours flanquantes à archères dans la veine Plantagenêt. Il y aurait eu une troisème enceinte encore plus extérieure, et qui aurait disparu.
Au point de vue féodal, la baronie de Bressuire relevait à hommage lige de la vicomté de Thouars, qui elle-même rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arrière-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars était restée associée à la destinée de cette dernière du Xe au XIIIe siècle.
La famille de Beaumont étant alliée aux Plantagenêts, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face à l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*.
Bressuire, forteresse importante, située sur les confins de l'Anjou, ne pouvait être négligée, à plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le château, qui relève des vicomtes de Thouars, a bénéficié de l’attention du roi Jean sans Terre pour complèter sa fortification, et une garnison anglaise y séjournait dès 1367.
Fidèle à ses seigneurs, Bressuire sera restée dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'à ce que Du Guesclin vint donner l'assaut à la forteresse, en fin 1370**.
D'autres phases de fortification sont révélées par les textes; à la fin du XIVe siècle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais également à la fin du XVIe siècle... Les logis connaitront également des aménagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les années 1440.
Dans la première moitié du 18e siècle le château a été partiellement démantelé.
Un petit château de style néogothique a été construit sur l'esplanade au XIXe siècle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis.
* La guerre commence en février 1214. Le roi d’Angleterre débarque à La Rochelle et entreprend la reconquête de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se réserve d’affronter la principale armée adverse, celle que commande Othon de Brunswick et où se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-frère de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-Épée.
**Fin 1370, les débris des troupes ennemies battues à Pontvallain s'étant réfugiées dans leurs places fortes, à Saint-Maur, à Moncontour, à Bressuire et jusqu'en Gâtine, Du Guesclin négocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit évacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les édifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s'élança alors à la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire.
En arrivant à Bressuire, les Anglais demandèrent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop à qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais précisèrent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendié cette ville plutôt que de la livrer aux Français et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit à leur ouvrir, mais, le premier détachement ayant à peine pénètré, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les étendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais à une trahison et ils massacrèrent les quarante Anglais qui étaient entrés les premiers, puis, fermant les portes et levant
les ponts, ils abandonnèrent à l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacrée. Cinq cents Anglais égorgés jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Connétable résolut de profiter de la situation pour se rendre maître de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un traité de paix. Le gouverneur répondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gréver ! ». Le Connétable s'apercevant que ce capitaine était un homme de cœur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plutôt vendre des vivres à ses troupes. Le gouverneur lui répondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien ,
s'il croyait qu'en les mangeant il en pût étrangler avec tous les Français qui suivaient sa bannière. : « Ah ! felon portier, s'écria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ».
Une brèche est pratiquée et bientôt franchie, les assaillants se joignent à d'autres ayant escaladé les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres.
Le lendemain, Du Guesclin se présente devant la forteresse et somme les défenseurs de se rendre. Ceux-ci , effrayés de la vigueur avec laquelle la ville avait été emportée d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitulèrent.
Si on en croit la tradition , du Guesclin, fidèle à son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux créneaux de la tour massive qui domine le moulin du château.
(Voir Histoire de la ville de Bressuire par Bélisaire Ledain - 1880)
*** De 1337 à 1453, la rivalité entre les Plantagenêts (Anglais) et les Capétiens (Français) se manifeste par une série de guerres entrecoupées de longues trêves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alliés des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, Écosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rhénane), les papes et les grands féodaux français et anglais. Les défaites françaises se succéderont et en 1360, le traité de Brétigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le Périgord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend à l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et épuisent les chevauchées anglaises en dévastant tout devant elles et assiègent l'une après l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les régions de Bordeaux et de Bayonne.
Voir:
doi.org/10.4000/archeomed.9363
hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/
Operation DISTINCTION Operation DISTINCTION contingent participate in a transfer of remain ceremony during Operation DISTINCTION - Repatriation of an Unknown Newfoundland Soldier in Beaumont-Hamel, France on May 25, 2024.
Photo by: Corporal Antoine Brochu, Canadian Forces Combat Camera
Operation DISTINCTION Operation DISTINCTION contingent participate in a transfer of remain ceremony during Operation DISTINCTION - Repatriation of an Unknown Newfoundland Soldier in Beaumont-Hamel, France on May 25, 2024.
Photo by: Corporal Antoine Brochu, Canadian Forces Combat Camera
Operation DISTINCTION Sergeant Scott Baker of the Canadian Armed Forces contingent reads headstones of members at the Beaumont-Hamel cemetery during Operation DISTINCTION - Repatriation of an Unknown Newfoundland Soldier in Beaumont-Hamel, France on May 23, 2024.
Photo by: Corporal Antoine Brochu, Canadian Forces Combat Camera
Operation DISTINCTION Operation DISTINCTION contingent participate in a transfer of remain ceremony during Operation DISTINCTION - Repatriation of an Unknown Newfoundland Soldier in Beaumont-Hamel, France on May 25, 2024.
Photo by: Corporal Antoine Brochu, Canadian Forces Combat Camera
Operation DISTINCTION Operation DISTINCTION contingent participate in a transfer of remain ceremony during Operation DISTINCTION - Repatriation of an Unknown Newfoundland Soldier in Beaumont-Hamel, France on May 25, 2024.
Photo by: Corporal Antoine Brochu, Canadian Forces Combat Camera
Operation DISTINCTION Members of the Canadian Armed Forces contingent visit the Beaumont-Hamel Newfoundland Memorial during Operation DISTINCTION - Repatriation of an Unknown Newfoundland Soldier in Beaumont-Hamel, France on May 23, 2024.
Photo by: Corporal Antoine Brochu, Canadian Forces Combat Camera
Operation DISTINCTION Operation DISTINCTION contingent participate in a transfer of remain ceremony during Operation DISTINCTION - Repatriation of an Unknown Newfoundland Soldier in Beaumont-Hamel, France on May 25, 2024.
Photo by: Corporal Antoine Brochu, Canadian Forces Combat Camera
Operation DISTINCTION Master Corporal Robert Doyle of the Canadian Armed Forces contingent reads headstones of members at the Beaumont-Hamel cemetery during Operation DISTINCTION - Repatriation of an Unknown Newfoundland Soldier in Beaumont-Hamel, France on May 23, 2024.
Photo by: Corporal Antoine Brochu, Canadian Forces Combat Camera
Operation DISTINCTION Members of the Canadian Armed Forces contingent visit the Beaumont-Hamel Newfoundland Memorial during Operation DISTINCTION - Repatriation of an Unknown Newfoundland Soldier in Beaumont-Hamel, France on May 23, 2024.
Photo by: Corporal Antoine Brochu, Canadian Forces Combat Camera